Turbo

Le terme turbo correspond généralement à un organe mécanique doté d'une vitesse de rotation importante. Un simple ventilateur correspond donc à cette définition. Le sens le plus courant est le turbocompresseur, système qui récupère une partie de l'énergie des gaz d'échappement d'un moteur à explosion afin de comprimer l'air alimentant le moteur, améliorant ainsi son rendement.

Ventilateur

Un ventilateur est un appareil destiné, comme son nom l'indique, à créer un vent artificiel, un courant d'air. La chaleur ressentie est fonction de la température mais inversement proportionnelle à la vitesse de l'air, donc le déplacement d'air provoqué par le ventilateur va rafraîchir les personnes.

Les premiers ventilateurs étaient mus par la force humaine ou animale.

Dorénavant un moteur électrique entraîne une hélice ou une turbine.

Les flyées sont de petits ventilateurs manuels, fonctionnant généralement avec des piles populaires telles LR6.

Utilisation

Les ventilateurs peuvent être utilisés pour tous les fluides compressibles ; ils sont utilisés tant pour le confort que dans l'industrie.

Les différents types

Il existe deux grands types de ventilateurs :

les ventilateurs hélicoïdaux (ou axiaux) :

Ils sont constitués de deux parties statique le distributeur et le diffuseur, plus une partie mobile l'hélice propulsée par le moteur. Le fluide arrive par le distributeur et l'hélice projette le fluide sur diffuseur.

Sur les ventilateurs à usage domestique le distributeur et le diffuseur sont souvent absents.

les ventilateurs centrifuges :

Ils sont constitués de deux parties principales : une roue à aube entraînée par un moteur, tourne dans un stator épousant la roue, ce stator comporte deux ouverture, une alimente la partie centrale de la roue en fluide, lequel pénètre par dépression et est soufflé par effet centrifuge par le deuxième orifice.

Ils permettent d’atteindre une pression par accélération de l’air dans des roues à aubes en rotation puis par décélération dans les diffuseurs à large rayon de courbure. Ces ventilateurs permettent une régulation modulée du débit d’air en maintenant une pression constante par simple action d’une vanne en aspiration.

Utilité

L'été un ventilateur fournit une sensation de fraîcheur à un être humain en facilitant l'évaporation de la transpiration et en homogénéisant la température d'une pièce, mais ne permet pas de baisser la température, les éléments moteurs au contraire dégagent de la chaleur.

Les ventilateurs permettent la ventilation des bâtiments, des ouvrage routiers, etc...

Élément d'une forge portative, le ventilateur est souvent actionné par une manivelle.

On utilise les ventilateurs dans divers domaines en créant un flux d'air permettant de maintenir une température acceptable dans certains environnements, notamment en informatique (aircooling).

Turbocompresseur

Un turbocompresseur est un organe annexe d’un moteur à combustion interne à allumage commandé ou par compression (Diesel), destiné à augmenter la pression des gaz admis, permettant un meilleur remplissage des cylindres en air. Ce type de compresseur est entraîné par une turbine placée dans les gaz d'échappement, qui cèdent ainsi une partie de leur énergie cinétique, sans consommer de couple sur l'arbre moteur.

Histoire

Le principe de la suralimentation des moteurs thermiques à combustion interne a été proposé dès les premiers développements de ces moteurs.

En 1905 le brevet du turbocompresseur a été déposé par l’ingénieur suisse Alfred Büchi.

Une de ses premières applications a été un moteur Renault propulsant un avion de chasse pendant la Guerre 1914-1918 par l’ingénieur Auguste Râteau.

Cette technique de suralimentation est très souvent appliquée aux moteurs des automobiles de course. Elle est, en revanche, interdite dans certaines disciplines (Formule 1), après y avoir fait la loi pendant quelques années.

Au XXIe siècle, ce principe est largement répandu sur les moteurs Diesel modernes (CRDI, TDI, TDCI, HDI, DCI, DTI…) et dans une moindre mesure sur les moteurs à essence.

Ce type de compresseur récupère une partie de l’énergie cinétique et de l'énergie thermique contenue dans les gaz d'échappement, donc de l'enthalpie de ces gaz.

Fonctionnement

Une turbine placée dans le flux des gaz d’échappement sortant du moteur est entraînée à grande vitesse, elle est reliée par un arbre à un compresseur placé dans le conduit d’admission du moteur. Ce compresseur de type centrifuge aspire et comprime l’air ambiant, l’envoie dans les cylindres, en passant éventuellement par un échangeur air/air (intercooler) ou plus rarement air/eau pour le refroidir car la compression échauffe les gaz. Le fait d’envoyer l’air comprimé dans les cylindres permet d’améliorer le remplissage de ces derniers, qui sinon se remplissent par dépression, et permet donc d’augmenter sensiblement la quantité du mélange air/carburant donc la puissance du moteur.

Avantages et inconvénients

D’un point de vue mécanique, le turbocompresseur est un organe délicat.

Il fonctionne à des vitesses de rotation très élevées (typiquement 180 000 tr/min et même jusqu'à 220 000 tr/min pour certains turbocompresseur actuel, le plus souvent sa vitesse de rotation se situe autour des 180 000 tr/min pour des véhicules plus ancien s ex. : ZX, R19…).

Cette vitesse doit être impérativement maîtrisée (en effet, si la vitesse de l’extrémité des pales de turbine atteint une valeur supersonique, ou même seulement transsonique, le turbo est détruit !).

Il subit des contraintes thermiques énormes (la turbine côté échappement est à une température dépassant les 800 °C sur moteurs diesel et 1 000 °C sur moteurs essence et, à quelques centimètres, du côté compresseur, la température est d’environ 20 °C), ce qui implique l’utilisation de méthodes et de matériaux particuliers pour sa fabrication, d'où le prix élevé d’un turbo.

La lubrification des paliers de l’arbre supportant les deux turbines du turbo est aussi un problème crucial. Elle assure un fonctionnement normal des paliers, en formant un film d’huile entre les parties en mouvement, mais aussi participe au refroidissement intensif des paliers.

Le taux de compression doit être adapté de façon à ce que les pressions de compression (Pc) et de combustion (Pz) n’excèdent pas les limites admissibles. Pour les moteurs à essence, la limitation de Pc est nécessaire pour éviter les phénomènes d’auto-allumage et de détonation, alors que sur les moteurs Diesel, Pz n’est limité que par la résistance mécanique des structures du moteur, notamment de la culasse.

La Honda CX 500 turbo, une des seules motocyclettes à turbocompresseur commercialisées.

Fonctionnement

Le cycle de fonctionnement se décompose analytiquement en quatre temps ou phases. Le mouvement du piston est initié par la combustion (augmentation rapide du volume des gaz) d'un mélange de carburant et d'air (comburant) qui a lieu durant le temps moteur. C'est le seul temps produisant de l'énergie ; les trois autres temps en consomment mais le rendent possible.

Le piston se déplace pendant le démarrage grâce à une source d'énergie externe (souvent un démarreur ou lanceur : un moteur électrique est couplé temporairement au vilebrequin) jusqu'à ce qu'au moins un temps moteur produise une force capable d'assurer les trois autres temps avant le prochain temps moteur. Le moteur fonctionne dès lors seul et produit un couple sur son arbre de sortie.

Voici une description des cycles successifs d'un moteur à quatre temps :

admission d'un mélange air et de carburant vaporisé, présent dans le conduit d'admission, mélange préparé par divers composants (carburateur ou système d'injection indirecte) : ouverture de la soupape d'admission et descente du piston, ce dernier aspire ainsi ce mélange dans le cylindre à une pression de -0,1 à -0,3 bar ;

compression du mélange : fermeture de la soupape d'admission, puis remontée du piston qui comprime le mélange jusqu'à 12 à 18 bars et 400 à 500 °C dans la chambre de combustion ;

combustion (détente aux environs du point mort haut) : moment auquel le piston atteint son point culminant et auquel la compression est au maximum ; la bougie d'allumage, connectée à un générateur d'électricité haute tension, produit une étincelle ; la combustion rapide qui s'ensuit constitue le temps moteur ; les gaz chauds à une pression moyenne de 40 bars repoussent le piston, initiant le mouvement ;

échappement : ouverture de la soupape d'échappement et remontée du piston qui chasse les gaz brûlés détendus dans le collecteur d'échappement, laissant la place à une nouvelle charge de mélange air/carburant.

Un nouveau cycle commence en 1.

Moteur Diesel quatre temps

Comme le moteur thermique à allumage commandé, le moteur Diesel est constitué de pistons coulissants dans des cylindres, fermés par une culasse reliant les cylindres aux collecteurs d'admission et d'échappement, culasse équipée de soupapes commandées par un ou plusieurs arbres à cames.

Le fonctionnement repose sur l'auto-inflammation du gazole, fioul lourd ou encore huile végétale brute dans de l'air comprimé à plus de 1:20 du volume du cylindre (environ 35 bar), dont la température est portée de 600 °C à 1500 °C environ. Sitôt le carburant injecté (pulvérisé) dans l'air comprimé, celui-ci s'enflamme presque instantanément, sans qu'il ne soit nécessaire de recourir à un allumage commandé par bougie. En brûlant, le mélange augmente fortement la température et la pression dans le cylindre (60 à 100 bars), repoussant le piston qui fournit un travail sur une bielle, laquelle entraîne la rotation du vilebrequin (ou arbre manivelle faisant office d'axe moteur).(voir système bielle-manivelle)

Le cycle Diesel à quatre temps comporte :

admission d'air par l'ouverture de la soupape d'admission et la descente du piston ;

compression de l'air par remontée du piston, la soupape d'admission étant fermée ;

injection - combustion - détente : peu avant le point mort haut, on introduit, par un injecteur haute pression le carburant pour former un mélange instable avec l'oxygène de l'air comprimé. La combustion rapide qui s'ensuit constitue le temps moteur, les gaz chauds en expansion rapide repoussent le piston, libérant une partie de leur énergie. Celle-ci peut être mesurée par la courbe de puissance moteur ;

échappement des gaz brûlés par l'ouverture de la soupape d'échappement, poussés par la remontée du piston.

Les seules bougies présentes sur un moteur diesel, sont les bougies de "préchauffage" qui, comme leur nom l'indique, préchauffent les chambres de combustion (ou les préchambres suivant le type de diesel) afin d'obtenir, lorsque le moteur est froid, une température suffisante pour l'auto-inflammation du carburant.

Moteur deux temps

Historique

Le premier moteur à deux temps fut imaginé et réalisé par Jean-Joseph Étienne Lenoir en 1862. Il utilisait un gaz d'éclairage. Il fonctionne selon le cycle de Lenoir.

Dans sa version économique dotée d'un simple carburateur, son rendement est plus faible et il est plus polluant, mais d’une puissance et d'un couple nettement plus élevés (60 à 70 %) qu'un moteur à quatre temps de la même cylindrée au même régime ; il est demeuré longtemps et reste encore le moteur exclusif et performant des cyclomoteurs et de quelques motos sportives répliques de motos de compétition en GP et tout-terrain.

Depuis 1990, on s’intéresse de nouveau aux moteurs à deux temps pour l'automobile mais en injection directe pneumatique Orbital, une solution de plus en plus utilisée de nos jours sur les 2 roues de petite cylindrée et qui répond aux normes de pollution Euro 3.

 

Technique

Fonctionnement du cycle 2 temps

Les moteurs « deux temps » respectent le cycle de Beau de Rochas en utilisant les deux côtés du piston : la partie supérieure pour les phases de compression et de combustion et la partie inférieure pour assurer le transfert des gaz d'admission (et par voie de conséquence, d'échappement). Ils épargnent ainsi les mouvements (donc latences, frottements…) de deux cycles non producteurs d'énergie et produisent davantage de couple et de puissance.

Avantages

Les moteurs « deux temps » permettent de bénéficier théoriquement du double de travail par cycle (un temps moteur par tour de vilebrequin, au lieu d'un temps moteur pour deux tours de vilebrequin pour le moteur quatre temps). Cependant l'étanchéité demeure difficile à assurer et certains effets de l'emplacement de canaux de transfert de gaz (admission et échappement) limitent le gain pratique à 70 % du travail.

Les principaux avantages de ces moteurs sont :

une combustion à chaque tour moteur et une puissance spécifique (puissance/cylindrée) très élevée possible, donc une puissance massique très élevée.

une simplicité de construction (peu de pièces en mouvement)

un graissage des éléments en rotation quelque soit l'inclinaison du moteur (plus d'informations :

Inconvénients

Les principaux inconvénients des moteurs deux temps sont :

une plus forte consommation spécifique, due à la partie de gaz imbrulés qui sont rejetés hors du moteur durant la phase de transfert. Pour y remédier en partie, une injection directe permet de faire pénétrer une dose précise de carburant, dans la chambre de combustion transferts fermés.

une courbe de puissance moins étalée que celle d'un 4 temps, qui rend la conduite un peu moins agréable.

une usure plus rapide due aux lumières des canaux de transferts qui torturent les segments à leur passage : ils y subissent des contraintes différentes et importantes, usant le cylindre anormalement dans ces zones) ;

L'abaissement du taux de compression géométrique combiné à la non-linéarité de la pression fournie par les turbocompresseurs classiques impose de choisir entre un moteur à fort taux de compression géométrique et faible pression de suralimentation (moteur souple mais peu puissant) et un moteur à faible taux de compression géométrique et forte pression de suralimentation (moteur puissant mais très creux à bas régime). C’est une des raisons pour lesquelles les turbocompresseurs n’ont jamais percé en motocyclette.

De nos jours, ce problème a été résolu par les turbocompresseurs à géométrie variable, qui délivrent une pression de suralimentation relativement constante.

Avantages

Un turbocompresseur est plus compact, plus léger, et plus facile à installer qu’un compresseur classique entraîné par l'arbre de sortie moteur.

De plus, il exploite l'énergie cinétique des gaz d'échappements (vouée à être dissipée) pour comprimer les gaz d’admission, au lieu de prélever une part de l'énergie du moteur comme le fait un compresseur mécanique.

Précautions d'emploi

Un turbocompresseur est soumis à principalement deux contraintes: la friction de l'axe de turbine, et la température des gaz d'échappement.

Afin de préserver de l'usure cet élément et le refroidir, le turbocompresseur partage avec le moteur le même système de lubrification par huile: problème: lors de l'arrêt du moteur, la pompe à huile n'est plus entrainée et le turbocompresseur n'est plus lubrifié. Outre le fait que l'huile alors présente entre l'axe et le palier de turbine va brûler (température pouvant alors s'élever à 1000°C voire plus), créant un résidu néfaste car composé de corps solides très abrasifs qui vont créer un jeu excessif à la longue, la turbine, encore entrainée par son inertie n'est plus ni lubrifiée ni refroidie et peut alors casser du fait de contraintes thermiques et mécaniques trop importantes, et ce, sur n'importe quel turbocompresseur, car fonctionnant tous selon ces mêmes principes de base.

Par conséquent, il est conseillé soit de faire fonctionner le moteur au ralenti pendant environ une à trois minutes afin que la turbine interne voit sa vitesse de rotation chuter, pendant que la lubrification du moteur et donc du turbocompresseur, elle, continue de s'effectuer et de dissiper la chaleur du système; si cette procédure, si souvent oubliée du néophyte, ne peut être réalisée, ne serait-ce que par le temps requis pour sa mise en œuvre, un équipement de seconde monte peut être installé par un spécialiste en accessoire automobiles: un turbo timer qui aura pour charge de stopper le moteur lorsque le turbo sera convenablement refroidi même si le contact est coupé à la clé.

Autre signification

Un turbocompresseur est un compresseur (centrifuge, ou axial) entraîné par une turbine alimentée soit par de la vapeur ( Turbine vapeur ) soit par du gaz ( Turbine gaz) ou soit par la détente de gaz ( turbine de détente),

Moteur à explosion

Le moteur à explosion est un moteur à combustion interne, principalement utilisé pour la propulsion des véhicules de transport (avion à hélice, automobile, moto, camion, bateau), pour une multitude d'outils mobiles (tronçonneuse, tondeuse à gazon) ainsi que pour des installations fixes (groupe électrogène, pompe).

L'expression « moteur à explosion », consacrée par l'usage, est impropre car elle ne rend pas compte de tous les phénomènes se produisant dans ces moteurs ; la dénomination « moteur à combustion interne » est plus adéquate.

Une détonation, forme particulière de combustion pour laquelle la vitesse du front de flamme est supérieure à 1 km/s, a parfois lieu, mais c'est un défaut de fonctionnement (sauf lors du démarrage de la combustion des moteurs Diesel). Normalement, c'est une déflagration qui se produit au sein de ces moteurs. Les moteurs à allumage commandé, contrairement aux moteurs Diesel nécessitent une étincelle pour le déclenchement de la combustion du mélange carburant / air.

Moteur quatre temps à allumage commandé

Il s'agit de tous les moteurs utilisant comme carburant de l'essence, de l'alcool, voire un gaz (GPL) ou autre, et dont la combustion doit être déclenchée par une source d'énergie externe (bougie, trembleur, etc.).

Constitution

Ces moteurs transforment l'énergie potentielle chimique stockée dans un carburant en travail (énergie mécanique) grâce à des combustions très rapides, d'où le terme d'« explosion ». Ils sont constitués d'un ou plusieurs cylindres confinant les combustions. Dans chaque cylindre, un piston coulisse en un mouvement rectiligne alternatif. Ce mouvement est transformé en rotation par l'intermédiaire d'une bielle reliant le piston au vilebrequin, un assemblage de manivelles sur un axe.

Chaque cylindre est fermé par une culasse munie d'au moins deux soupapes :

la soupape d'admission permet l'alimentation en mélange air/essence du cylindre par le collecteur d'admission ;

la soupape d'échappement permet l'évacuation des gaz brulés vers l'échappement.

Il a existé des moteurs sans soupapes, celles-ci étant remplacées par des chemises mobiles dites « louvoyantes » découvrant des lumières. Ce principe a été utilisé avec succès (excellente fiabilité, très bon rendement, silence de fonctionnementééé[réf. nécessaire]) sur les moteurs d'avion Bristol qui furent construits sous licence par la Snecma jusque dans les années 1970 pour l'équipement des avions de transport militaire Noratlas. Ce principe étant par conception (inerties) limité à des régimes de fonctionnements ne dépassant pas les 4 000 tr/mn et augmentant la consommation d'huile, il n'a pas été développé davantage.

la lubrification pose problème (surtout au niveau des segments et du bas moteur) car l'huile diluée dans l'essence pour assurer la lubrification ne privilégie pas spécialement ces zones ; de plus, elle brûle mal donc produit des composés imbrûlés, qui ont tendance à se déposer au lieu d'être évacués par l'échappement;

faible frein moteur.

Pour ces différentes raisons, les moteurs deux temps économiques à carburateurs sont en voie de disparition, car ils polluent beaucoup plus que des moteurs quatre temps équivalents (tondeuses à gazon, tronçonneuses, vélomoteurs, moteurs hors-bord, petits groupes électrogènes, motoculteurs, véhicules de modélisme…).

Les émissions polluantes des moteurs 2 temps et le nombre élevé de ces moteurs rendent nécessaire l'application de normes de fonctionnement, induisant la réduction de cette pollution.

Diesels deux temps

Toutefois, les moteurs deux temps présentent encore un fort potentiel dans des secteurs spécifiques, par exemple celui des très grandes puissances (propulsion marine ou production électrique) où des diesels deux temps dits « moteurs lents » délivrent plus de 95 000 chevaux avec un rendement de 50 %.

Ce sont des moteurs comptant cinq à quatorze cylindres en ligne dont le diamètre des pistons atteint 1 mètre et la course 2,50 mètres[1]. La vitesse de rotation de leur arbre est d'environ 105 tours/minute. Leurs principales qualités sont la fiabilité et la faible consommation. Par contre leur volume (ils occupent trois étages de la plupart des navires équipés) est toutefois une tare pour d'autres applications : leurs homologues, en puissance, quatre temps ne font pas vraiment mieux.

Certains moteurs d'avion utilisent également ce principe, assez ancien, puisque déjà utilisé par les moteurs Clerget des années 1930. Aujourd'hui le plus connu est le moteur Wilksch, un tri cylindre 2 temps de 120 ch suralimenté par compresseur. Il existe aussi en 2 et 4 cylindres, ainsi que le prometteur prototype en cours de certification du moteur en étoile Zoche (300 ch.).

L'avantage dans ce cas du moteur diesel 2 temps est un rapport poids/puissance équivalent à un 4 temps essence, mais avec un meilleur rendement et l'utilisation d'un carburant trois fois moins cher, le kérosène, au lieu de la coûteuse et polluante essence d'aviation au plomb .

Rendement

Le rendement d'un moteur est le ratio entre la puissance mécanique délivrée et la puissance thermique fournie par le carburant. Il dépend du cycle thermodynamique choisi, des paramètres de fonctionnement (taux de compression) et des pertes thermiques, mécaniques (frottement), d'écoulement (dans l'admission et l'échappement) ainsi que des pertes dues aux accessoires (pompes d'injection, ventilateur et pompe de refroidissement).

Le rendement maximum est pour les moteurs automobiles modernes, de 35% environ pour les moteurs à allumage et de 45% pour les moteurs Diesel. Les plus gros moteurs industriels dépassent 50%.

Dans le cas d'un moteur automobile qui fonctionne rarement à forte charge et de manière toujours transitoire, le rendement réel pratique est beaucoup plus faible. Pour rouler à vitesse stabilisée à 120 km/h, la majorité des voitures n'a guère besoin de plus de 25 chevaux, alors que les moteurs peuvent souvent en fournir quatre à huit fois plus, ce qui conduit à un rendement pratique très dégradé. Du fait des pertes complémentaires liées à la transmission, aux accessoires tels que la direction assistée et la climatisation, aux périodes d'arrêt, le rendement réel pratique d'une voiture ne dépasse guère 12%

Architectures alternatives

Les défauts du moteur à combustion interne classique sont: son médiocre rendement, ses vibrations et la difficulté de réduire son niveau de pollution. De nombreuses architectures alternatives sont nées au cours de l'histoire, beaucoup sont restées à l'état de dessins ou de maquettes, certaines ont données des prototypes fonctionnels, et quelques rares architectures ont eu droit à la production industrielle.

La plus connue, utilisée notamment dans les automobiles, est celle du moteur à piston rotatif, le moteur Wankel, utilisé par Citroën et NSU, puis perfectionné par Mazda.

Pour l'instant, aucune autre solution ne semble pouvoir détrôner le moteur à pistons avec son vilebrequin et ses soupapes...

Caractérisation

La cylindrée d'un moteur est le volume total (tous cylindres) déplacé durant un cycle. Elle est calculée à partir du diamètre d'un cylindre (l'alésage), de la distance parcourue par un piston (la course) et, du nombre de cylindres.

La puissance développée, souvent exprimée par une courbe de puissance moteur, doit être mesurée selon certaines normes définissant en particulier les accessoires mis en œuvre et les conditions de température et de pression. Elle est toujours supérieure à la puissance réellement disponible aux roues pour un véhicule du fait des pertes dans la transmission. L'unité légale utilisée est le kW mais souvent accolée au cheval-vapeur (ch.) (1 cheval-vapeur = 736 watts).

Le couple maximal exercé sur l'axe. L'unité légale utilisée est le N × m (bien que le kg × m reste courant). La puissance est le produit du couple par la vitesse de rotation (attention, pour obtenir des watts, il faut multiplier le couple en N × m par la vitesse de rotation en radians par seconde !).

La vitesse maximale de rotation généralement exprimée en tours par minute.

La puissance spécifique exprime la puissance produite en fonction de la cylindrée (volume de gaz contenus après le cycle d'admission). Elle est souvent exprimée en la rapportant au litre de cylindrée. Un moteur de 500 cm³ développant 33 ch présente ainsi un rendement de puissance de 66 ch au litre tandis qu'un 3 000 cm³ développant 120 ch n'en offre que 40. L'augmentation de la puissance spécifique est d'autant plus aisée que la cylindrée unitaire diminue (donc que le nombre de cylindres augmente) puisque la puissance augmente avec le régime. Or, un moteur de forte cylindrée unitaire fonctionnant rapidement développe des moments mettant l'ensemble, en particulier le piston, à rude épreuve et, donc menace sa fiabilité.

La puissance massique est un rapport entre la puissance développée et la masse du moteur. Dans le cas d'un moteur à poste fixe, elle n'exprime le plus souvent rien d'utile, mais les constructeurs d'aéronefs lui accordent par contre une grande importance.

Le taux de compression d'un moteur exprime le rapport entre le volume laissé dans l'un de ses cylindres au point mort bas et au point mort haut. Plus il est élevé plus le mélange est comprimé donc plus l'explosion sera forte, donc difficile à gérer (choc mécanique, température…) mais plus le rendement du moteur sera élevé : voir l'étude thermodynamique.

La pression moyenne indiquée représente la qualité de la combustion et l'étanchéité du moteur.

La pression moyenne effective est une image de la puissance spécifique. C'est le produit de la pmi et du rendement

Refroidissement

Les combustions répétées surchauffent les pièces en contact (piston, cylindre, soupape) et se diffusent sur l'ensemble des pièces mécaniques du moteur. Il faut donc les refroidir sous peine de destruction. Pour un bon fonctionnement, les moteurs à explosion ont besoin d’une température régulière et adaptée.

Refroidissement à air

Moteur de la Coccinelle

En 1875 le français Alexis de Bishop utilise l'air pour le refroidissement. Son moteur sans compression préalable, de type mixte, comportait un cylindre entouré d'ailettes métalliques augmentant ainsi la surface en contact avec l'air.

Ce type de refroidissement est surtout utilisé pour les moteurs équipant les vélomoteurs et motocyclettes de faible cylindrée, mais aussi sur des automobiles, comme certaines Porsche, GS, la 2CV ou la Coccinelle. Le refroidissement par air est aussi majoritaire pour les moteurs à pistons équipant les avions.

Le refroidissement à air a longtemps été la référence pour les moteurs de motocyclette (même s'il a toujours existé des moteurs de motocyclette à refroidissement liquide), mais les problèmes entraînés par le haut rendement de ces moteurs (casses, usure prématurée) ont conduit à la quasi généralisation du refroidissement liquide, malgré les avantages spécifiques pour la motocyclette du refroidissement à air (encombrement, poids, simplicité, prix).

Il peut être optimisé par l'utilisation d'un ventilateur, dont la présence ne révèle toutefois pas toujours un refroidissement à air, car il dissipe parfois la chaleur du radiateur d'un système de refroidissement liquide.

Refroidissement liquide

Radiateur moderne, en aluminium

C'est l'anglais Samuel Brown qui inventa le refroidissement du moteur par de l'eau afin d'améliorer les performances du refroidissement. Dans son moteur, l'eau entraînée par une pompe circule autour des cylindres entourés d'une chemise, l'eau est refroidie par contact direct avec l'air ambiant. Plus tard, on ajouta à l'eau différents adjuvants qui devint alors le liquide de refroidissement.

Le radiateur fut inventé en 1897 par l'ingénieur allemand Wilhelm Maybach. Après de nombreux tâtonnements, il mit au point le radiateur dit « nid d'abeille » qui permet le refroidissement très efficace d'un liquide. Il est composé d'un faisceau de conduits courts et étroits entre lesquels circule l'air. L'air peut être accéléré par un ventilateur placé devant ou derrière lui. Ce radiateur est situé dans un circuit fermé ou semi fermé emplit d'un liquide (à base d'eau) assurant le refroidissement du moteur.

Dans les moteurs les plus anciens, la circulation d'eau est assurée par thermosiphon : l'eau chauffée par le moteur monte vers le radiateur, placé

hauteur. Une fois refroidie, elle redescend vers le moteur. Dans les moteurs modernes, on utilise une pompe à eau.

Un contrôle permanent de la température vise à maintenir l'eau et l'huile dans des conditions permettant une lubrification optimale.

Idéalement, la température du liquide de refroidissement est d'environ 75°-95°Celsius, déterminée par plusieurs facteurs tels que tolérances d'usinage et résistance au frottement des pièces mécaniques, lubrifiants utilisés.

La régulation de cette température est généralement obtenue par une vanne thermostatique calorstat située dans le circuit de refroidissement, associée à un ou plusieurs ventilateurs asservi par une sonde thermocontact à la température du liquide dans le radiateur.

Dans les moteurs marins, le radiateur est remplacé par un échangeur de température. L'eau de mer assurant le refroidissement du circuit d'eau douce du moteur.

Le radiateur à buses de Hugo Junkers

Le dispositif de radiateur à buses (en allemand : Düsenkühler) est un échangeur de chaleur dans lequel l'air en se réchauffant génère une certaine poussée. Cet effet est créé par l'introduction de l'air dans le refroidisseur au travers de fentes minces orientées dans le sens du déplacement du véhicule où il se dilate en se réchauffant et sort par une buse dans le sens inverse au déplacement. Le système ne génère aucune poussée lorsque le véhicule est immobilisé. Ce principe de refroidissement a été mis en œuvre sur les avions à moteur refroidi par eau.
Le brevet de ce dispositif a été déposé en 1915 par
Hugo Junkers.

Refroidissement par huile

Tous les moteurs à combustion interne utilisent déjà un liquide pour la lubrification des pièces en mouvement, l'huile qui circule, propulsée par une pompe, il suffit donc de faire circuler ce liquide dans les zones les plus chaudes et, surtout, d'en assurer le refroidissement correct.

Tous utilisent plus ou moins le refroidissement par huile : carter d'huile bas moteur ventilé, parfois muni d'ailettes, un petit radiateur d'huile.

Ou d'une manière plus déterminante. Exemple: certaines motos à 4 cylindres de marque Suzuki utilisent un refroidissement mixte air-huile, avec un gros radiateur d'huile.

Avantages : les canalisations, pompe, radiateur indépendant et liquide, spécifiques au refroidissement deviennent inutiles. Cela permet un net gain de poids et une plus grande simplicité de conception.

Inconvénients : l'huile transporte moins bien la chaleur que l'eau et les spécificités de ces huiles les rendent plus coûteuses pour l'utilisateur. De plus, le graissage du moteur est moins performant (à isopérimètre) car il y a des pertes de charges dues à la circulation dans le radiateur d'huile.

Types de moteurs

Un moteur à combustion interne est un moteur dont la combustion (production d'énergie) va se situer au même endroit que la production de travail.

On distingue ces moteurs :

des moteurs à combustion externe : moteur Stirling, moteur à vapeur ...

et des moteurs sans combustion : moteur électrique, moteur à air comprimé.

Classification

Les moteurs à explosion :

cycle à deux temps

cycle à quatre temps (cycle de Beau de Rochas)

moteur rotatif Wankel (voir Moteur Wankel)

principe Otto ou Diesel


Les moteurs à réaction :

réacteur d'avions

moteurs fusée

où la chaleur produite par la combustion est transformée directement en quantité de mouvement (masse × vitesse).

Types de carburant

Les moteurs peuvent utiliser différents carburants : essence, gaz, gazole, hydrogène (hydrogène obtenu par électrolyse) , huiles végétales ...

Cependant, les cycles imposent les caractéristiques spécifiques :

Les moteurs basés sur le cycle Beau de Rochas utilisent de l'essence ou du gaz(gaz hydrocarbure) ou hydrogène (voir moteur à hydrogène).

Ceux basés sur le cycle diesel utilisent du gazole, du fuel, du fuel lourd, du kérosène, de l'huile végétale, des esters d'huiles végétales (diester).

Les moteurs à réaction utilisent du kérosène, mais peuvent utiliser toute sorte de carburants, seul le système d'injection nécessite une adaptation.

Les moteurs à eau utilisent ou génèrent de l'eau, généralement avec additif.

Essence (hydrocarbure)

L’essence utilisée comme carburant dans les moteurs thermiques ou moteur à explosion à allumage commandé est un mélange d’hydrocarbures, auxquels sont parfois ajoutés d’autres produits combustibles ou adjuvants. On y trouve en moyenne :

20 à 30 % d’alcanes, hydrocarbures saturés de formule CnH2n+2,

5 % de cycloalcanes, hydrocarbures saturés cycliques,

30 à 45 % d’alcènes, hydrocarbures non saturés,

30 à 45 % d’hydrocarbures aromatiques, de la famille du benzène.

Ces produits sont, pour l’essentiel, issus de la distillation du pétrole. En cas de pénurie de pétrole, il a aussi été fait appel à la distillation des schistes bitumineux, comme cela s’est pratiqué il y a quelques décennies dans l’exploitation de la mine des Télots, à Autun.

Rôles particuliers des composants

Parmi les alcanes, deux jouent un rôle particulier : l’octane C8H18 et l’heptane C7H16.

En effet, ces deux alcanes possèdent des propriétés radicalement différentes du point de vue de leur tendance à l'auto-allumage.

Un mélange d’air et de vapeur d’octane va difficilement s'enflammer spontanément, ce sera donc bien la bougie qui provoquera l'allumage, et créera au moment prévu une déflagration, c'est-à-dire une flamme de pré mélange qui se propage dans le mélange à une vitesse inférieure à la vitesse du son.

Au contraire, avec l’heptane, l'auto-allumage est facile: pour des taux de compression élevés, l'allumage aura lieu en volume dans le cylindre avant que la bougie ne fonctionne. Ce phénomène caractéristique des moteurs à allumage commandé s'appelle le cliquetis[3] et provoque la formation d'ondes de choc dans le cylindre, d'où le bruit caractéristique. Dans le pire des cas, il peut y avoir création d'une détonation qui peut aller jusqu'à faire fondre le piston, le front de flamme se déplaçant plus vite que le son en se couplant à l'onde de choc. Il est donc assez courant, notamment dans la littérature anglo-saxonne, de parler improprement de détonation quand on parle en réalité seulement de cliquetis.

En l'état actuel des technologies un moteur à détonation aurait une durée de vie très courte par rapport aux moteurs à explosion actuels. Ce terme de moteur à explosion est cependant peu précis, car les déflagrations tout comme les détonations sont toutes les deux des explosions. Il vaudrait mieux employer le terme de moteur à combustion interne.

Gazole

Le gazole (ou gas-oil, ou encore gasoil) ou diesel est le nom d'un carburant. Physiquement, c'est un fioul léger et, réglementairement, un carburant (norme fiscale) issu du raffinage du pétrole.

Utilisation

Il est utilisé comme carburant dans les moteurs Diesel. Les publicitaires utilisent souvent par extension le mot « diesel » d'usage incorrect; ce terme désignant en fait le nom du moteur inventé par Rudolf Diesel pour lequel les normes actuelles et le fisc français imposent comme carburant routier le gazole (attention, en changement). Les mots dérivés, déposés ou non, tel « diesel plus » sont par contre d'un usage acceptable, à défaut d'être tout à fait corrects.

Au Canada, le carburant pour moteur diesel est séparé en deux catégories:

Le carburant diesel saisonnier type B d'usage général

Le carburant diesel légel type A d'usage particulier.

Durant plusieurs décennies, le gazole canadien était aussi défini par sa teneur en molécules sulfurées; on parlait alors d'ordinaire, de faible teneur en soufre et de très faible teneur en soufre. Le soufre permet de limiter l'accumulation de particules en suspension à l'arrivée dans le pot d'échappement. Néanmoins, dans la foulée des pressions environnementales, le gouvernement canadien restreint la vente de carburant à ceux à très faible teneur en soufre depuis septembre 2006. Effectivement, le soufre s'oxyde dans la chambre de combustion pour faire place au dioxyde de soufre, produit participant au smog urbain et à l'acidification des pluies.

Autres formulations

Lorsque le gazole est fabriqué sans pétrole ou avec une portion moindre de gazole pétrolier, on parle de biodiesel. Ce terme récent est contesté à cause de sa connotation environnementale plus ou moins usurpée. En fait, ce terme recouvre deux carburants différents :

Le gazole mélangé à des carburants d'origine végétale (biocarburant). L'appellation est dans ce cas usurpée car le pourcentage de carburant d'origine végétale est généralement faible (~ 10 %).

Le carburant d'origine végétale utilisable par les moteurs diesels. Généralement, de l'ester d'éthyle d'huile végétale (EEHV) ou de l'ester de méthyle d'huile végétale (EMHV). L'EEHV a l'avantage d'être productible à partir d'éthanol et d'huile végétale, soit des produits que l'on peut obtenir à 100 % à partir de l'agriculture.

Certains proposent le terme « agri diesel » mais, attention, cette nomenclature fait encore l'objet de discussions.

La masse volumique du gazole est d'environ 850 kg/m³. En France, il n'y a pas obligation d'injecter du gazole dans les moteurs des engins agricoles ou de travaux publics. En général, le fioul domestique (FOD), cousin du gazole, est utilisé à la place.

De même, les avions à moteur diesel sont autorisés à utiliser du jet A1, un kérosène un peu plus léger que le fioul mais suffisamment gras pour ne pas gripper les pompes. En cas de crise majeure, l'usage du jet A1 est prévu pour les véhicules militaires à moteur Diesel (recommandation OTAN).

Inconvénients

La composition de tous les produits de distillation du pétrole peut varier, est adaptée à la législation en cours. En effet, la teneur en soufre des combustibles automobiles a des inconvénients, comme la formation plus importante de suies (particules en suspension), de dioxyde de soufre (SO2) pouvant ensuite se transformer en acide sulfurique (H2SO4) en présence d'eau (pluie acide), ou encore de sulfure d'hydrogène H2S (gaz à l'odeur d'œuf pourri).

Hydrogène

L'hydrogène est un élément chimique de symbole H et de numéro atomique 1.

Dans le langage courant, on appelle « hydrogène » le gaz de formule chimique H2 qui se nomme en toute rigueur dihydrogène. Pour les propriétés relatives à ce gaz (propriétés chimiques, production industrielle, stockage…) voir l'article dihydrogène.

L'hydrogène est le principal constituant du Soleil et de la plupart des étoiles, dont l'énergie provient de réactions fusion thermonucléaire de l'hydrogène.

Le nom hydrogène vient du grec ὕδωρ (hudôr), « eau » et γεννᾰν (gennen), « engendrer ». Ce nom lui a été donné par Lavoisier qui rebaptise ainsi l'« air inflammable » mis en évidence par Cavendish en 1766.

L'atome d'hydrogène

L'hydrogène est l'élément chimique le plus simple ; son isotope le plus commun est constitué seulement d'un proton et d'un électron. L'hydrogène est ainsi le plus léger atome existant. Comme il ne possède qu'un électron, il ne peut former qu'une liaison covalente : c'est un atome univalent.

Étonnamment, l'hydrogène est un métal : lorsqu'il est sous forme solide (très haute pression et très basse température), il cristallise avec une liaison métallique (voir hydrogène métallique). Dans le tableau périodique des éléments, il est d'ailleurs dans la colonne des métaux alcalins. N'étant pas présent à l'état solide sur Terre, il n'est toutefois pas considéré comme un métal en chimie. De façon simpliste, sa nature métallique est due à son électron périphérique sur son unique et dernière couche saturée à deux électrons.

Abondance

L'hydrogène est l'élément le plus abondant de l'Univers : 75 % en masse et 92 % en nombre d'atomes. Il est présent en grande quantité dans les étoiles et les planètes gazeuses.

Dans la croûte terrestre, l'hydrogène ne représente que 0,22 % des atomes, loin derrière l'oxygène (47 %) et le silicium (27 %)[1]. Il est rare également dans l'atmosphère terrestre, puisque le dihydrogène ne représente en volume que 0,55 ppm des gaz atmosphériques. Sur Terre, la source la plus commune d'hydrogène est l'eau dont la molécule est constituée de deux atomes d'hydrogène et d'un atome d'oxygène ; l'hydrogène est surtout le principal constituant (en nombre d'atomes) de toute matière vivante, puisqu'il est présent, associé au carbone dans tous les composés organiques. par exemple, l'hydrogène représente 63 % des atomes du corps humain[1].

Sous des très faibles pressions, comme celles qui existent dans l'espace, l'hydrogène a tendance à exister sous forme d'atomes individuels, simplement parce qu'il est alors improbable qu'ils entrent en collision pour se combiner. Les nuages de dihydrogène sont à la base du processus de la formation des étoiles.

Fusion nucléaire de l'hydrogène

L'hydrogène présent en grandes quantités dans le cœur des étoiles est une source d'énergie via les réactions de fusion nucléaire qui combinent quatre atomes d'hydrogène pour former un atome d'hélium. Les deux voies de cette fusion nucléaire naturelle sont le cycle carbone-azote-oxygène catalytique de Bethe et von Weizsäcker et la chaîne proton-proton.

La fusion nucléaire de l'hydrogène est aussi la source d'énergie principale dans les bombes à hydrogène ou bombes H.

Composés chimiques de l'hydrogène

Les composés covalents

L'atome d'hydrogène peut engager son unique électron pour former une liaison covalente avec de nombreux atomes non-métalliques.

Les composés les plus connus sont :

la molécule de dihydrogène H2 ;

la molécule d'eau H2O ;

les molécyles d'hydrocarbures Cx Hy.

L'hydrogène est également présent dans toutes les molécules organiques, où il est lié principalement à des atomes de carbone, d'oxygène et d'azote.

L'ion hydrogène H+ ou proton

L'atome d'hydrogène peut perdre son unique électron pour donner l'ion hydrogène H+.

On le désigne alors couramment par le nom de proton, étant donné qu'en perdant son électron l'atome est réduit à son noyau, et que dans le cas de l'isotope le plus abondant 1H ce noyau n'est constitué que d'un proton. Cette appellation n'est pas rigoureusement correcte si l'on tient compte de la présence, certes discrète (inférieure à 0,02 %), des autres isotopes…

Son rayon est très petit : environ 1,5×10-15 m contre 5×10-11 m pour l'atome.

Il n'existe pas à l'état libre mais est toujours lié au nuage électronique d'une molécule. En solution aqueuse (telle H2O) il est solvaté par des molécules d'eau ; on peut en simplifiant considérer qu'il est capté par une molécule d'eau, formant un ion oxonium H3O+.

Les hydrures

L'hydrogène se combine avec la plupart des autres éléments car il possède une électronégativité moyenne (2,2) et peut ainsi former des composés avec des éléments métalliques ou non-métalliques. Les composés qu'il forme avec les métaux sont appelés hydrures dans lesquels il se trouve sous forme d'ions H- qui parfois n'existent qu'en solution. Dans les composés avec les non-métalliques, l'hydrogène forme des liaisons covalentes, car l'ion H+, qui n'est rien d'autre qu'un simple proton, a une trop forte tendance à s'associer avec les électrons. Dans les acides en solution aqueuse, il se forme des ions H3O+, association du proton et d'une molécule d'eau.

Les réactions acido-basiques

L'hydrogène joue un rôle primordial dans une réaction acido-basique (au sens de la théorie de Bronsted-Lowry) puisque cette dernière correspond formellement à l'échange d'un ion hydrogène H+ entre deux espèces, la première (l'acide) libérant H+ par rupture d'une liaison covalente, et la deuxième (la base) captant cet H+ par formation d'une nouvelle liaison covalente :

La liaison hydrogène

La liaison hydrogène est une interaction électrostatique entre l'hydrogène lié chimiquement à un atome électronégatif A et un autre atome électronégatif B (A et B étant typiquement O, N ou F en chimie organique).

Cette liaison joue un rôle important en chimie organique, puisque les atomes d'oxygène O, d'azote N ou de fluor F sont susceptibles de créer des liaisons hydrogène, mais aussi en chimie inorganique, entre les alcools et les alkoxydes métalliques.

Isotopes

L’hydrogène est le seul élément dont chaque isotope porte un nom spécifique, car leur différence de masse relativement à l'hydrogène est significative : du simple au double ou au triple, ce qui explique que, contrairement à ce qui vaut pour les isotopes en général, ces différences peuvent influencer les propriétés chimiques du deutérium ou du tritium par rapport au protium (effet isotopique). L'eau lourde (D2O) est par exemple toxique (à forte dose) pour de nombreuses espèces : en raison de la grande différence de masse entre les isotopes la cinétique des réactions en solution aqueuse « lourde » est considérablement ralentie…

Les isotopes connus de l'hydrogène sont :

l’hydrogène léger ou protium (1H)) ; c'est le plus abondant (~99,98 %). Simplement constitué d'un proton et ne possèdant donc pas de neutron, c'est un isotope stable.

le deutérium (2H ou D) ; beaucoup moins abondant (~0,015 % en moyenne ; de 0,0184 à 0,0082 % de l'hydrogène naturel), il possède un proton et un neutron et c'est un isotope stable.

le tritium (3H ou T) ; Constitué d’un proton et de deux neutrons, il n'est présent qu'en infime quantité (un atome de tritium pour 1018 atomes d’hydrogène). Instable, c'est le seul isotope radioactif de l’hydrogène, dont il possède semble-t-il les mêmes propriétés chimiques et physiques si ce n'est qu'il se transforme en 3He par émission d'un électron (radioactivité β-). 2H et 3H peuvent participer à des réactions de fusion nucléaire
Sa
radio toxicité est réputée très faible lorsqu'il est présent sous forme HTO (eau traitée), elle est moins connue et à ce jour moins bien comprise lorsqu'elle est émise par une forme organique (les études présentent des résultats contradictoires ou très variables selon leurs protocoles expérimentaux)[2]. Dans l’environnement, le tritium peut prendre la place de l’hydrogène dans toutes les molécules où il est présent, y compris dans les molécules « biologiques » et jusque dans l'ADN où il peut être cause de cassure de l'ADN, de mutations ou d'apoptoses cellulaires. Le tritium est un élément rare ce qui explique une concentration de l'eau ou des tissus généralement très faible (hors contaminations accidentelles liées à une source anthropique de tritium).

le quaternium ou le tétradium (4H ou Q) est l'isotope le plus instable de l'hydrogène à émission de neutron. Sa demi-vie est très courte : 1,39 × 10-22 secondes

l'hydrogène 7, l'isotope le plus riche en neutrons jamais observé. Sa demi-vie est de l'ordre de 10-21 secondes.

Mécanique quantique

L'atome d'hydrogène est l'atome le plus simple qui existe. C'est donc celui pour lequel la résolution de l'équation de Schrödinger, en physique quantique, est la plus simple. L'étude de ce cas est fondamental, puisqu'il a permis d'expliquer les différentes liaisons chimiques, avec la théorie des orbitales moléculaires et la théorie VSEPR.

Turbocompresseur à géométrie variable

S turbocompresseur à géométrie variable (VGT) sont une famille de turbocompresseurs, généralement conçu pour permettre le bon ratio d'aspect (parfois appelée A / R Ratio) de la turbo d'être modifiés comme les conditions changent. . Cela est dû au fait que le ratio optimal du moteur à basse vitesse est très différent de celui du moteur à haute vitesse. . Si le ratio d'aspect est trop important, le turbo ne parviendra pas à créer de renforcer à basse vitesse, si le ratio d'aspect est trop petite, le turbo va étouffer le moteur à haute vitesse, ce qui conduit à haute du collecteur d'échappement pressions élevées pertes par pompage et, en définitive, plus faible puissance. En modifiant la géométrie de la turbine du logement que le moteur accélère, le turbo de l'aspect ratio peut être maintenu à son optimum. . De ce fait, VGTs avoir un minimum de retard, ont un faible seuil de renforcer, et sont très efficaces à des vitesses plus élevées du moteur. . Dans de nombreuses configurations, VGTs ne sont même pas besoin d'une décharge, mais cela dépend de la position de pleine ouverture est suffisamment ouverte pour permettre de renforcer le contrôle au niveau souhaité, à tout moment. Certaines implémentations VGT ont été connus à la sur relancer si un de décharge n'est pas équipé.

. Le plus commun est la mise en œuvre d'un ensemble de plusieurs aérodynamique en forme d'ailettes de la turbine de logements près de l'entrée de la turbine. . Comme ces aubes déplacer, la zone située entre les extrémités de ces changements, conduisant ainsi à un ratio d'aspect variable. . Habituellement, les aubes sont commandées par un vérin à membrane identique à celle d'une décharge, mais la servocommande électrique actionné aubes sont de plus en plus fréquents.

. La première voiture à utiliser ces turbos est la limite de production de 1989 Shelby CSX-TNV, 2.2L équipé d'un moteur Chrysler K. . La Shelby CSX-TNV utilisé un turbo de Garrett, appelé le VNT-25 parce qu'il a utilisé le même que le compresseur et l'arbre le plus commun Garrett T-25. Ce type de turbine est appelée une variable Nozzle Turbine (VNT). Turbo charger Aerocharger fabricant utilise le terme «zone Variable Turbine Nozzle (VATN) pour décrire ce type de turbine buse. Les autres conditions comprennent Variable Turbine Géométrie (VTG), turbo à géométrie variable (TGV) et des turbines à palettes variable (VVT).

. La Peugeot 405 T16, lancé en 1992, a utilisé une Garrett VAT25 chargeur turbo à géométrie variable sur son moteur 2.0 16v turbo.

2007 Porsche 911 Turbo a une double turbo de 3,6 litres à plat de six ans, et les turbos sont VGTs ont été utilisés sur des turbo-diesel pour les moteurs de quelques années, comme la Volkswagen 1.9L TDI Garrett Angine à l'aide du turbocompresseur VNT-15, et sur la Shelby CSX-TNV. (Seulement 500 Shelby CSX-VNTs sont jamais produites, et 1046 Peugeot 405 T16s.)

Voici quelques photos ci-dessous